En termes de réglementation sur la pêche, l’Europe fixe les grandes orientations à travers la Politique Commune de la Pêche (ou PCP). Elle établit des plans de gestion pluriannuels, fixe les TAC et quotas, détermine la réglementation sur les engins de pêche et les tailles minimales de référence de conservation et la France complète ces réglementations sur des points spécifiques. A ce cadre réglementaire européen et national viennent s’ajouter les réglementations régionales et locales.
Les pêcheurs ne font pas que subir ce contexte réglementaire, ils participent activement à son élaboration
Par exemple, en 2015, c’est sur proposition des professionnels français que l’Europe a décidé d’augmenter de 100 à 120 mm le maillage du panneau à mailles carrées utilisé en mer Celtique.
Les professionnels de Les Pêcheurs de Bretagne s’astreignent également à la fermeture d’une zone équivalente à la superficie de la Bretagne, interdite à toute activité de pêche deux mois par an : le box de Trévose. Cette mesure de gestion appelée aussi « repos biologique » a pour but de protéger le stock de cabillaud de mer Celtique.
En 2008, dans la pêcherie langoustinière du golfe de Gascogne, les pêcheurs ont rendu obligatoire un dispositif sélectif afin de limiter les captures de petits poissons et de petites langoustines. Cette mesure a été renforcée par l’obligation de la mise en place de goulottes à bord des navires, que les pêcheurs ont fait inscrire dans leur licence de pêche en 2017. Ces goulottes permettent de remettre plus rapidement à l’eau les langoustines sous taille leur assurant une plus forte probabilité de survie (50%).
Dans cette même pêcherie langoustinière du golfe de Gascogne, la taille minimale de capture de la langoustine est définie à 9 cm alors que la tailleréglementaire européenne est de 7,5 cm.
Cette flottille langoustinière du golfe de Gascogne est un très bel exemple de la pro-activité des pêcheurs professionnels pour encadrer et gérer au mieux leur ressource !
Toujours dans le golfe de Gascogne, pour protéger le stock de sole, les professionnels ont décidé d’augmenter la taille des mailles des chalutiers (depuis 2016) et de limiter les longueurs de filets mises à l’eau par les fileyeurs (depuis 2022).