Le président de Les Pêcheurs de Bretagne alerte le ministère sur le faible niveau des cours en criée.
Depuis le début de l’été, les prix en criée de certaines espèces de poissons sont au plus bas. La situation inquiète Les Pêcheurs de Bretagne et notamment leur président, Patrice DONNART, qui a adressé un courrier d’alerte à la Direction des Pêches Maritimes et de l’Aquaculture (DPMA), service rattaché au Ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie.
Même s’il est habituel d’observer une baisse des cours en période estivale, le phénomène est particulièrement marqué cette année.
Les principaux débouchés des espèces concernées (merlu, cardine, baudroie…) se trouvent à l’étranger, il est donc difficile d’organiser des actions promotionnelles. Par ailleurs, les expériences passées montrent qu’il est difficile d’assécher l’offre en limitant les apports de produits destinés à l’exportation car cela profite d’abord aux flottilles concurrentes qui ne s’imposent pas ces limitations. Une expérience de préventes qui est également en cours au Guilvinec à l’initiative de Les Pêcheurs de Bretagne n’obtient pas, pour le moment, le succès escompté de lissage des cours.
Dans ces conditions, Les Pêcheurs de Bretagne attendent des actions efficaces pour redonner de la compétitivité aux armements en améliorant leurs conditions d’exploitation. Ils exigent notamment:
- de l’État qu’il s’assure que la compétition à laquelle les producteurs français se livrent avec les producteurs d’autres États membres se joue dans des conditions de concurrence loyale. Cela signifie d’une part qu’il faut veiller à ce que chaque producteur de chaque État membre respecte les règles du jeu, parmi lesquelles la principale concerne le respect des quotas qui leurs sont attribués.
- D’autre part, il faudrait que les niveaux de charges imposés aux armements français ne soient pas plus élevés que dans les autres États membres.
Face à cette situation et au manque de solution « locale », Patrice DONNART a voulu alerter la DPMA et le Ministre sur l’urgence de proposer des actions pour assurer la pérennité de la flottille hauturière bretonne.
N’hésitez pas à lire la lettre du président de Les Pêcheurs de Bretagne et les articles parus dans le Ouest France : Les pêcheurs souffrent « des prix trop bas » et Cet été, les cours du poisson sont à marée basse.