Le projet ATTILA pour lutter contre le parasitisme

Date de publication : 28 mars 2018

Depuis septembre 2015, France Filière Pêche (FFP) rassemble la filière pêche française autour d’un sujet qui touche tous ses maillons : le parasitisme dans les produits de la pêche. En effet, des parasites, et tout particulièrement les vers de la famille des anisakidés, sont naturellement présents dans le milieu marin, partout dans le monde, et peuvent être ingérés par certains poissons en mer. Les vers se retrouvent alors dans les viscères de ceux-ci mais peuvent aussi « migrer » et se retrouver hors des viscères, sur les parois de la cavité abdominale ou même dans les chairs.

Les membres de la filière ont donc souhaité prendre cette problématique à bras le corps en communiquant auprès des différents opérateurs de la filière, en réalisant une veille médiatique et scientifique et en recherchant des solutions techniques. Ce dernier point fait l’objet d’un projet dédié qui s’étendra de 2018 à 2020, nommé ATTILA (Actions de développement de Technologies et Techniques Innovantes pour la Lutte contre les larves d’Anisakidés), cofinancé par le FEAMP. Il se compose en deux volets :
• Le développement d’un outil pour faciliter le travail de nettoyage des poissons par les pêcheurs et mareyeurs (si produits non éviscérés à bord),
• L’identification des conditions favorisant la migration des vers à l’intérieur des poissons.

LPDB est partie intégrante de ce programme, partenaire d’ATTILA pour le premier volet. L’OP accompagnera en particulier le partenaire technique pour le développement d’un outil ergonomique pour les pêcheurs et organisera des marées qui devront valider celui-ci dans les conditions réelles de travail des marins pêcheurs. Chez LPDB, c’est notamment Franck EVRAT qui participe au projet, aux réunions et aux échanges entre les différents partenaires.

Les résultats seront diffusés sous différentes formes (guides, posters, plaquettes, au format papier et/ou numérique) à l’ensemble des opérateurs de la filière, au plus tard fin 2020. Des réunions seront également organisées en régions, pour présenter ces résultats aux professionnels.
Par ailleurs, un prototype de l’outil devrait être conçu dès la fin 2019. Sa conception sera réalisée en partenariat avec un opérateur industriel, afin de faciliter sa fabrication à plus grande échelle et ainsi limiter les délais de mise en marché.